Réfovote – Votations et choix religieux dans les bailliages suisses au XVIe siècle
Le portail Réfovote constitue l’aboutissement du projet “Réformations et votations” dirigé par Olivier Christin à l’Université de Neuchâtel et financé par le Fonds national suisse de la recherche scientifique.
Voter sur la foi au XVIe siècle
Ce projet vise à étudier les votes organisés dans les paroisses et les communes de l’Ancienne Confédération helvétique et de ses territoires alliés pour déterminer le choix de religion à l’époque moderne. Il analyse les raisons qui ont conduit les gouvernements locaux à recourir à la décision collective pour trancher entre partisans et adversaires des idées de la Réforme et décortique les procédures mises en œuvre dans ces scrutins. L’équipe du projet a suivi le phénomène du vote de religion de 1520 à 1620, période qui voit la progressive confessionnalisation des cantons suisses.
Une plateforme évolutive
Actuellement, le portail Réfovote présente les données issues de l’étude d’un choix de territoires où les votes sur la religion ont été particulièrement nombreux, comme le bailliage de Moutier-Grandval ou celui d’Orbe-Echallens. Dans ces territoires, la question confessionnelle se pose de manière aiguë, puisqu’ils sont soumis à des magistrats en désaccord sur la religion, le vote devenant le seul moyen de trancher entre partisans et adversaires de la nouvelle foi. Conçu de manière évolutive, le portail permettra d’étendre progressivement, grâce à de nouvelles campagnes de collecte de données, l’enquête à l’ensemble des territoires de l’Ancienne Confédération.
Des données accessibles
Ce portail présente les résultats obtenus et rend accessible à la communauté scientifique l’ensemble des données collectées et produites au cours du projet. Les données sont collectées au moyen du système modulaire de gestion de l’information historique symogih.org dans le respect des principes FAIR.
Le projet « Réformation et votations » est financé par le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) et porté par l’Université de Neuchâtel en collaboration avec le Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes (LARHRA).